Auteur : Sade, Donatien Alphonse François de
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Donatien Alphonse François de Sade, communément appelé le Marquis de Sade, né le à Paris et mort le à Charenton-Saint-Maurice, aujourd'hui Saint-Maurice dans le Val-de-Marne, est un homme de lettres, romancier, philosophe, longtemps voué à l'anathème en raison de la part accordée dans son œuvre à l'érotisme et à la pornographie, associés à des actes de violence et de cruauté (tortures, incestes, viols, pédophilie, meurtres, etc.). L'expression d'un athéisme anticlérical virulent est l'un des thèmes les plus récurrents de ses écrits. Il est l'auteur de nombreux ouvrages de divers genres qui ont fait de lui l’un des plus grands lettrés de la littérature mondiale.

Détenu sous tous les régimes politiques (monarchie, République, Consulat, Empire), il est resté enfermé — sur plusieurs périodes, pour des raisons et dans des conditions fort diverses — pendant vingt-sept ans sur les soixante-quatorze années que dura sa vie. Lui-même, en passionné de théâtre, écrit : « Les entractes de ma vie ont été trop longs ». Il meurt à l'asile d'aliénés de Charenton.

De son vivant, les titres de « marquis de Sade » et de « comte de Sade » lui ont été alternativement attribués, mais il est plus connu par la postérité sous son titre de naissance de marquis. Dès la fin du XIXe siècle, il est surnommé le Divin Marquis, en référence au « divin Arétin », premier auteur érotique des temps modernes (XVIe siècle).

Occultée et clandestine pendant le XIXe siècle, son œuvre littéraire est réhabilitée au début du XXe siècle par Apollinaire et les surréalistes mais toujours interdite. Jean-Jacques Pauvert est le premier éditeur à braver la censure en publiant sous son nom ses œuvres. Poursuivi en 1956 pour outrage aux mœurs, défendu par maître Maurice Garçon, il est condamné, mais relaxé en appel en 1958. La dernière étape vers la reconnaissance est sans doute représentée par l’entrée de Sade dans la bibliothèque de la Pléiade en 1990.

Son nom est passé à la postérité sous forme de substantif. Dès 1834, le néologisme « sadisme », qui fait référence aux actes de cruauté décrits dans ses œuvres, figure dans un dictionnaire ; le mot finit par être transposé dans diverses langues.